Il est fascinant de constater l’engouement universel que suscitent depuis toujours les Jeux Olympiques, et cette fois encore. Cet engouement va au-delà du sport lui-même et tient d’abord à ce qu’il éveille en nous, en premier lieu le goût du dépassement de soi, une chose que nous portons tous. Se dépasser signifie repousser ses propres limites, dans une mise à l’épreuve héroïque avec soi-même qui fait appel à l’effort, à la passion, au mérite personnel sans que l’on puisse tricher.
Il y a de la grandeur dans les Jeux et on ne peut y gagner sa place que si l’on voit les choses en grand tant l’effort demandé est important. Il faut être « happé » en quelque sorte. D’ailleurs, l’émotion est à la hauteur de cette grandeur et cette année à Paris, combien de personnes l’ont ressentie fortement en voyant les exploits extraordinaires de leurs sportifs préférés !
Ces sportifs si talentueux, si inspirants, si engagés, nous happent à leur tour et nous montrent la voie de l’excellence en repoussant constamment les frontières du possible. Ce faisant, ils nous rappellent, par l’exemple, toutes les valeurs qui mènent au succès : l’ambition, le courage, la discipline, le respect, la patience, l’esprit d’entraide. Rappelons au passage les trois valeurs de l’Olympisme que sont l’excellence, le respect et l’amitié.
Alors en observant cet engouement phénoménal, on pourrait s’attendre à ce que cela se diffuse à tous les niveaux de la société, à ce que cela donne des ailes et l’envie de se dépasser à son tour, tout au moins de faire mieux là où on le peut. Pourtant, il n’en est rien la plupart du temps ! A croire que les J.O. ne sont qu’une belle parenthèse vite oubliée et réservée à une élite. Quel dommage, tant ces valeurs sont précisément celles qui nous permettraient de réinventer ce monde en errance qui marche à l’envers. Un monde qui a tant besoin de renouer avec la grandeur !
Or aujourd’hui, ces valeurs exemplaires se confrontent à des mouvements idéologiques qui vont exactement à l’encontre de l’esprit olympique en ne prônant que l’égalitarisme et l’horizontalité à tout va, sans discernement, des concepts déconnectés du réel qui vilipendent le mérite, la discipline, la responsabilité et finissent par nous tirer inexorablement vers le bas.
Un être humain, pour s’épanouir, a besoin d’exprimer sa grandeur à lui, de savoir ce qu’il peut accomplir et il peut le faire d’une multitude de façons sans qu’il y ait besoin de participer aux J.O. pour y parvenir ! C’est avant tout un état d’esprit et donner le meilleur de soi-même est en soi un accomplissement qui porte une valeur réelle. Il ne faut pas avoir peur de se réaliser, de se distinguer, d’exprimer ce qui nous rend unique et meilleur, c’est précisément notre contribution au bien commun.
Alors si ces J.O. nous ont émus, faisons en sorte que l’esprit qui les anime trouve un écho dans notre vie quotidienne. C’est mon vœu pour la rentrée !